La Circassienne: une image ambiguë

Gravure des Arts décoratifs, cahier de la mode. Actrice en Circassienne. Mais si ! J’en trouve la première trace dans le texte même d’une pièce de théâtre de 1787 par M. Dumaniant. La belle esclave, ou Valcour et Zéïla , comédie en un acte et en prose, mêlée d'ariettes . Par M. Dumaniant , musique de M. Philidor, Éditeur : Prault (Paris). Dans la scène 11 le jeune Ali vient conseiller à Sélim qui va se marier de se séparer de sa circassienne après lui avoir indiquer que Zadig venait payer « la demi-douzaine de femmes qu’il lui avait vendu ». Et Ali lui donne pour argument qu’il en aura « deux cents pour cent de bénéfice, pour la facture et le droit de courtage ». Or en réalité Ali est l’amoureux de Zélia, la Circassienne, qu’il va ainsi enlever. Il semble que la Circassienne ait donc été un personnage populaire, assimilable à une esclave orientale et avec une connotation de jeune femme facile. On doit alors en retrouver trace dans des pièces...